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Le jardin à l’origine

 

A l’origine, le jardin était quasiment à l’abandon : des plantations spartiates, parfois inappropriées, et des parcelles envahies par les mauvaises herbes. Tout celà donnait à ce jardin un aspect tristement désolé, …et au jardinier désabusé de grands moments de découragement.

Toutefois, la configuration des lieux m’apparue vite comme formée d’espaces naturellement distincts les uns des autres en raison de leur caractère, de leur exposition ou d’un environnement particulier. C’est le cas dans beaucoup de jardins si l’on observe bien.

Au demeurant, une partie du jardin est située sur une pente schisteuse où le rocher affleure; une autre, protégée des vents, borde l’arrière de la maison; plus loin, un couvert arbustif se détache naturellement d’une zone ensoleillée; puis des restanques, si caractéristiques du Midi, soulignent d’autres zones du jardin en contre-bas.

Ces différences allaient me conduire à créer un jardin à thèmes, adaptés à ces caractéristiques.

Pourtant,  l’imagination me faisait quelque peu défaut, principalement par méconnaissance de la végétation méditerranéenne.

Par où commencer ?

J’ai d’abord pris des photos avec l’espoir de garder un témoin de cette période où l’euphorie de la création est ponctuellement ternie par l’ampleur de la tâche et les premiers échecs.

Ces photos qui sont présentées ci-après, sont à rapprocher de celles qui ont suivi quelques années plus tard; elles sont présentées comme une source d’inspiration dans l’aménagement du jardin.

La parcelle principale par sa taille, son exposition ensoleillée et sa situation la plus en vue dans le jardin, celle par laquelle j’ai commencé, est présentée ci-dessous :

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Le jardin des fleurs à l'origine, partie droite

Vue de la partie droite …

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Le jardin des fleurs à l'origine, partie gauche

Vue de la partie gauche.

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Pour résumer la situation, deux jeunes Vitex agnus-castus, un Punica granatum (grenadier à fleurs), quelques Lantana camara, une Agave americana, trois pieds de Cordylines australis, une haie de bambous (Phyllostachys aurea et P. nigra), quelques pieds de lavande, un Gynerium argenteum, et un Atriplex halimus (sur la droite) qui dévorait littéralement une partie de la parcelle. Quelques années plus tard, l’Agave, le Gynerium puis l’Atriplex ont étés enlevés pour permettre la création …du Jardin des fleurs.

Le deuxième endroit du jardin auquel je me suis attaqué ensuite, était, d’une certaine façon, plus simple :

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Le jardin provençal à l'origine.

Disons qu’après le Jardin des fleurs, cette petite parcelle était un répis ! Après un bon désherbage, cette parcelle est devenue le Jardin provençal.

La troisième étape … fut une autre affaire, et pas des moindres  :

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Le jardin mexicain à l'origine

Une parcelle pentue où le schiste affleure à chaque endroit, laissant tout juste quelques poches de terre, envahies par la végétation locale : pins, mimosas, arbousiers, bruyères arbustives, etc… La présence de quelques cactées çà et là annonçait la couleur : après un défrichage sérieux et réitéré, cet endroit est devenu le jardin mexicain.

La tâche étant de longue haleine, j’entrepris parallèlement la valorisation d’un autre endroit du jardin que je croyais plus facile à travailler :

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Le jardin tropical à l'origine

Un ratissage fastidieux des cailloux soigneusement étalés en couche épaisse, permis de mettre à jour …un sous-sol tout aussi soigneusement comblé de  pierres de remblais ! La tâche fut encore plus longue que prévue mais, après « quelques » efforts, naquit le Jardin tropical.

Enfin, il restait cet endroit, assez étrange :

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La palmeraie à l'origine

… des palmiers sous les pins ! Contre toute attente, cet endroit devint la Palmeraie.

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Le plus important dans l’évolution du jardin est  …le temps ! Non pas le temps qu’il fait, mais celui qu’il faut laisser à la réflexion, à l’étude des végétaux et de leur exposition aux vents et au soleil, pour que tous ces éléments se combinent en une alchimie qui va transformer le paysagisme des lieux en un petit paradis.

Evidemment, un tel jardin… n’est jamais fini !

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