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Le jardin tropical

C’est une bande de terre d’environ 3 m de largeur sur 10 m de long, située entre l’arrière de la maison et un aplomb rocheux.

C’est donc un endroit mi-ombragé, mi-ensoleillé sauf en hiver, relativement protégé des vents malgré quelques turbulences, et dont le sol, pour ces raisons, retient assez bien l’humidité.

De l’ensemble des emplacements du jardin, c’est celui qui convenait le mieux pour installer des plantes au « look tropical », grâce notamment aux jeux d’ombre et de soleil.

Il faut dire que la nature a aidé à sa conception : très tôt, un Ficus pumila s’est installé naturellement sur un côté de l’aplomb rocheux (don d’un oiseau de passage ?!), colonisant et habillant le rocher de son feuillage juvénile en « écailles »

Pour contribuer à l’ambiance tropicale, on a ajouté un bel ensemble de trois Archontophoenix cunninghamiana (sélectionné par Violette DECUJIS, producteur de palmiers à Hyères), dont l’étagement respectif ajoute à l’aspect luxuriant de l’ensemble.

Les fougères y trouvent une place évidente, avec notamment un bel exemplaire de fougère arborescente Dicksonia antartica, des Asplénium, Polypodium, etc …

Les autres végétaux sont principalement des plantes à feuillage de formes et de coloris variés comme Fatsia japonica (qui a tendance à jaunir en plein soleil), Tetrapanax papirifera, Ficus trichopoda (une merveille celui-là !), des bananiers, etc…

L’idée principale d’un tel jardin est d’apporter une impression d’exotisme et de luxuriance plus axée sur le feuillage que sur les fleurs, dont certaines jouent néanmoins ce rôle, notamment les hibiscus. J’y ai consacré une page spécifique dans la rubrique sur les plantes.

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Jardin tropical

Vue partielle du jardin tropical qui associe de gauche à droite : au premier plan, Alocasia macrorrhiza avec ses grandes feuilles ovales, Hibiscus coccineus au feuillage fin et découpé, Tradescantia pallida ‘Purple Heart’ qui apporte une touche de couleur pourpre à la scène, au deuxième plan Ensete ventricosum ‘Maurelii’, un bananier au feuillage vert et pourpre, Zantedeschia aethiopica au feuilles allongées; à l’arrière plan, se détache Musa sikkimensis, un bananier de grande taille, très évocateur de l’ambiance tropicale. Ici, le jardin a 3 à 4 années après les plantations de base qui structurent ce paysagisme.

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Jardin tropical

La même parcelle vue dans l’autre sens. On distingue principalement Musa sikkimensis au premier plan et Yucca guatamalensis au fond à gauche, qui marque la transition avec le jardin mexicain. Au fond à droite, la paroie rocheuse est colonisée par Ficus pumila qui retombe sur les Archontophoenix cunninghamiana, encore de petite taille lors de la photo.

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Jardin tropical

Il faut compter 5 à 6 ans minimum pour obtenir une effet de luxuriance. Le développement et l’épanouissement des plantes est nécessaire pour donner cet effet.

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Jardin tropical

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Jardin tropical

Archontophoenix cunninghamiana 6 ans après sa plantation. Ce groupe de palmier est loin d’avoir atteint sa taille maximum, mais donne déjà son caractère exotique à cet endroit du jardin tropical. Il contribue à ombrer un peu plus le sol qui peut désormais accueillir quelques fougères avides d’ombre et d’humidité.

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Jardin tropical

Ensete ventricosum a doublé de volume. A rapprocher de la première photo prise 3 ans plus tôt. Cette espèce se développe assez vite et atteint ici 3 mètres après 5 ans de plantation.

Yucca et grimpantes

Après 6 à 7 ans, les plantes laissées à elle même se sont mélangées. Ici deux grimpantes, Podranea ricasoliana (en rose) et Tecomaria capensis (en orange) montent à l’assault de Yucca elephantipes qui atteint désormais 6 mètres. Le mélange des floraisons est un régal et l’effet sauvage de ce jardin s’en trouve renforcé.

Si cette impression de ‘jungle tropicale’ repose sur un une apparence de « laisser aller » des plantes de ce jardin, il est nécessaire de remettre un peu d’ordre en fin d’hiver. La propension du Tecoma et du Podranea à tout coloniser doit être freinée par une coupe drastique; de même pour Ficus repens qui recouvre la paroie rocheuse. Le printemps venu, ces  plantes somme toute volubiles rendront vite à ce coin du jardin un air de forêt tropicale.

Quelques années après, le jardin tropical s’est étoffé et est devenu quasiment mature :

.En bas à gauche, on reconnait Senecio petasite de 3 ans à partir d’une bouture. Derière, à droite, un Philodendron bipinnatifidum prend ses aises.

Des avocatiers ont poussé spontanément à partir de noyaux jetés au hasard dans le jardin.

Le Fatsia japonica enserre désormais le Musa sikkinensis …

… renforçant l’ambiance « jungle » du jardin tropical.

Les Archantophoenix culminent désormais à plus de 4 m pour le plus grand des 3.

Enfin, l’entrée dans le jardin tropical a été aménagé …

… par la création de petits espaces de détente,

et de coins intimistes.

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