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L’épisode neigeux de 2012

L’hiver 2011-2012, bien qu’assez rigoureux dans la plupart des régions (jusqu’à -5° à Hyères plusieurs matinées de suite au cours du mois de février), n’a pas entraîné de gel sévère dans le jardin. Au plus bas, la température est descendue à 0° en février, redevenant positive la journée.

Ce n’est donc pas le froid qui a causé des dommages, mais la neige, tombée à plusieurs reprises toujours en février.

Le bilan des dégâts est le suivant :

Les aloés ont été les plus sévèrement touchés : feuilles ramolies irrécupérables chez Aloe striata qui n’a pas survécu, noircies en tout ou partie chez Aloe dichotoma ramosissima et plutôt vers la pointe chez Aloe arborescens. Cette dernière a poursuivi sa croissance et a fleuri normalement en mars-avril; quant à  Aloe dichotoma ramosissima, qui est réputée pour pourrir facilement en milieu humide et froid, elle n’a repris définitivement, sur les deux tiers des branches, qu’aux premières chaleurs de juin. En revanche, Aloe saponaria est restée intacte, comme insensible au phénomène neigeux. A signaler que Aloe Vickensii ne résiste pas non plus à la neige.

Les kalanchoés ont étés totalement noircis dans leur partie aérienne. Kalanchoe fedtschenkoi a été taillé et, bien que les tiges étaient encore vertes à l’intérieur, a totalement dépéri. Kalanchoe longifolia ‘coccineus’ a également été détruit.

– En général, les crassulas ont souffert (la neige s’est accumulée sur les feuilles plates qui ont noirci).. Ainsi, Crassula ‘Hummel sunset’ n’a pas survécu. En revanche, Crassula tetragona sur lequel la neige n’a pas trouvé de prise en raison de la forme effilée des feuilles n’a montré aucun dommage et a fleuri normalement l’été suivant.

Heliotropium peruvianum a été entièrement défolié, feuillage brûlé par la neige. Mais dès le début du mois de mars, les nouvelles feuilles ont perçé sur les tiges les plus épaisses, suivies mi-mars d’une première inflorescence.

Barleria obtusa qui n’aime pas du tout le froid a également été défolié, les tiges restant néanmoins intactes pour les plus grosses. Les dommages étaient totalement effacés en juillet où la plante a retouvé un aspect luxuriant.

Plectranthus arabicus a été totalement détruit dans sa partie aérienne. Malgré quelques signes de reprise à la base, la plante a dépéri.

Côté palmiers, seul Archontophoenix cunninghamiana a subi des dégats folaires importants : toutes les feuilles ont été brûlées, excepté la flêche sur laquelle la neige n’a pu s’accumuler, ceci à l’identique pour les trois exemplaires du jardin. Quelques pinules de Caryota urens ont été également grillées. il convient de rappeler que la plupart des palmiers « sensibles », genre Chamaedorea elegans, sont sous le couvert d’autres arbres qui les protègent des intempéries.

 En résumé, chez les succulentes la coriacité et la forme de la feuille contribuent à sa résistance à la neige. D’une façon générale,  il convient de demeurer circonspect  à l’égard des signes de reprise précoces : la reprise doit être confirmée plusieurs mois après l’épisode neigeux pour être certaine.

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