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Les palmiers

Au delà des palmiers déjà mentionnés dans la présentation du jardin, j’insisterai sur des espèces plus rarement rencontrées, mais qui, à la faveur de notre climat et des micro-climats du jardin méditerranéen, méritent d’être introduites en respectant certaines règles de culture.

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Archontophoenix cunninghamiana 

C’est un australien de zone USDA 9b-10a (cf. l’article sur les conditions climatiques). Je l’ai déjà présenté dans son environnement en décrivant le « Jardin tropical », car c’est bien là son intérêt : c’est un palmier au « look tropical » par excellence. Cela résulte d’une part de son stipe fin, de couleur verte, annelé, lisse, très évocateur de certains palmiers tropicaux ou subtropicaux, d’autre part de ses grandes palmes légères, arquées et finement découpées dont il émane une certaine luxuriance. Mais pour qu’il soit au mieux de sa forme, il faut prendre quelques précautions de culture. La principale, selon moi, consiste à l’implanter dans un endroit du jardin bien protégé des vents. D’abord car c’est un frileux qui n’aimera pas du tout le mistral d’hiver, ensuite car son feuillage, certes souple, est tout de même plus fragile que celui, rigide, des Phoenix canariensis, P. dactylifera ou P. sylvestri. Par ailleurs, les zones du jardin protégées des vents peuvent constituer des micro-climats pour peu que le soleil y passe quelques heures. En bref, il faut trouver l’endroit le moins gélif du jardin, sachant que A. cunninghamiana est défolié à -2°. Les miens sont « coincés » entre une paroi rocheuse et la maison, les pieds au frais mais la tête au soleil. Pour le moment, ça va… ! Par ailleurs, même sans gel, les feuilles sont très vite brûlées par la neige.

 

 Archontophoenix cunninghamiana

Archontophoenix cunninghamiana. De grandes palmes arquées, de longues folioles souples, donnent de l’élégance au port de ce palmier. Une plantation en groupe de 3 sujets comme ici (merci Violette !), renforce le « look tropical » qui en émane.

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Arenga englerii

Originaire de Taiwan, c’est un jolis palmier qui s’acclimate très bien sous canopée. L’extrèmité des folioles se termine comme une queue de poisson.

 

Arenga englerii

Arenga englerii. La couleur des folioles vert clair parcourues de fines striures vert foncé, ajoute à l’intérêt de ce petit palmier.

 

Butia capitata (syn. odorata)

Un Butia capitata  a été installé dans le jardin d’arbustes (2ème photo). Le port de ce palmier est très gracieux et offre une floraison spectaculaire au mois de juin. Dès la fin de l’été, les fruits apparaissent en nombre sur les ampes défleuries et se prètent parfaitement à la confiture. Si on les laissent sur place trop longtemps, elles pourrissent et dégagent une odeur désagréable.

 

Butia capitata inflorescence Butia capitata détail inflorescence

Une vue d’ensemble et de détail de l’inflorescence.

 

Caryota urens

Originaire des forêts tropicales de l’Asie du sud-est, il craint, de par son origine, tant le froid que le plein soleil. J’ai donc installé un beau sujet (don de Christian DEWEZE, producteur de palmiers à Hyères, «…il sera mieux dans votre jardin que dans le mien où il gèle tous les hivers ! »), en milieu protégé par des arbres et d’autres palmiers environnants, dans une clairière où filtrent quelques rayons de soleil. Son attrait réside dans ses palmes dont les pinnules ont un bord dentelé qui évoque une queue de poisson (d’où son nom vernaculaire « Palmier queue de poisson » !). Il contribue à élargir la diversité des feuillages. Personnellement, je ne m’en lasse pas ! Les pinules peuvent être brûlées par la neige.

 

Caryota urens

Caryota urens. Un palmier pas commun dont le feuillage confère une ambiance très dépaysante à la palmeraie !

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Caryota urens, pinnules

Caryota urens. Détail des pinnules. Belles queues de poisson !

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Chamaedorea microspadix

Originaire du nord du Mexique, il pousse bien en climat méditerranéen semi-ombragé, par exemple sous canopée qui va le protéger des vents et du froid. C’est là où j’ai installé des plantules issues de semis qui germent sans trop de difficultés si les graines sont fraîches. Mes jeunes plants ne sont pas encore très développés, mais ce semble être un palmier sans problème.

 

 Chamaedorea microspadix

Chamaedorea microspadix. Joli feuillage d’un sujet juvénile en sous-bois dans la palmeraie.

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Chamaerops humilis ‘cerifera’

La forme bleue, ou gris bleu, du Chamaerops humilis est un élément très décoratif au jardin. Son feuillage attire l’attention et je trouve que cette couleur particulière renforce le côté très graphique des feuilles de ce petit palmier cespiteux. Exposition en plein soleil.

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Chamaerops humilis cerifera

 Chamaerops humilis « cerifera » 

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Phoenix rupicola

D’origine asiatique (contreforts de l’Himalaya), il est très différent des autres Phoenix : il présente un feuillage très fin et souple, au point qu’il s’agite à la moindre brise. Très gracieux, il apporte une note d’exotisme au jardin. Il pousse très lentement comparé aux autres espèces du genre Phoenix. Il supporte bien le soleil qu’il apprécie.

 

 Phoenix rupicola

Phoenix rupicola. C’est le Phoenix au feuillage le plus fin que je connaisse. Peut-être y en a-t-il d’autres dans les îles lointaines… C’est précisément ce côté exotique qui le rend intéressant.

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Rhapis multifida

Encore un asiatique, natif de Chine. J’aime bien ce petit palmier qui pousse en touffe de taille moyenne, car à la différence des autres espèces du genre, R. multifida  présente des feuilles finement découpées et très ornementales. Je le cultive sous canopée. Palmier sans problème que je tenais à mentionner car il est moins souvent proposé que R. Excelsa par exemple.

 

Rhapis multifida

Rhapis multifida. C »est la finesse des folioles qui donne toute sa légèreté et son élégance à cette espèce de Rhapis.

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